Gestion des stocks, logistique, communication,
e-merchandising... les problématiques ne manquent pas pour les marchands du Web. Parmi elles, la plus stratégique est sans doute celle de l'établissement et de la gestion des prix. Face à des consommateurs de plus en plus exigeants et dans un univers où les
comparateurs jouent un rôle clé, choisir le "bon prix " pour ses produits est essentiel.
Voici 6 conseils établis avec l'aide de Performance Interactive, une agence spécialisée dans l'optimisation des performances business, marketing, technologiques et organisationnelles qui compte parmi ses clients Auchan Direct, Surcouf,
Conforama ou Yves Rocher.
1 Etre moins cher que dans le monde réel
La logique d'approche du prix sur Internet est naturellement similaire à celle du monde offline : le prix doit être calibré en fonction du type de produit ou de service, de la cible et de la concurrence. Mais sur le Web, la concurrence est exacerbée et s'exerce à un niveau national. La notion de zone de chalandise n'a plus guère de sens, ce qui pose une première difficulté pour les acteurs "
click and mortar". Une grande enseigne qui possède des réseaux de distribution locaux ne pratique en général pas les mêmes tarifs pour un même produit selon la zone de chalandise desservie. Aligner les tarifs Internet vers le haut de la fourchette entraîne nécessairement un décalage concurrentiel avec les "pure players" Internet. Choisir le prix le plus bas menace la crédibilité du modèle "mortar". Cette problématique est encore plus aiguë pour les réseaux de franchisés. Plusieurs solutions s'offrent d'ailleurs à ces enseignes pour "vendre" Internet à leur réseau et mettre en place des prix plus faibles en ligne
Pour les
pure players, la principale difficulté tient aux volumes d'achat auprès des fournisseurs, souvent moins importants que ceux des réseaux de grande distribution, donc surfacturés. Néanmoins, la faiblesse de leur structure de coûts leur offre une plus grande souplesse sur les marges. Mais en tout état de cause, le prix d'un produit vendu en ligne doit être inférieur au prix de vente en magasin.
2 Avoir toujours un oeil sur la concurrence
Le relevé des prix de la concurrence est, sinon un impératif, du moins une tradition dans le secteur marchand. Mais alors que les
acteurs offline, confrontés à des barrières physiques, n'effectuent généralement cette opération que de manière saisonnière, les cybermarchands ont une obligation de veille quotidienne. Sur le Web, les prix bougent en permanence. La veille peut s'effectuer soit manuellement - des postes de "chefs de produits" ont été créés spécialement à cet effet dans les sociétés de e-commerce -, soit par l'intermédiaire de robots qui scannent la Toile en temps réel. Cette veille assidue répond à la nécessité pour les sites marchands d'optimiser en permanence leur surface de vente. Chez
CDiscount, par exemple, les chefs de produits reçoivent un tableau de bord des ventes sur la page d'accueil toutes les 15 minutes. Ceci afin d'évaluer la performance d'un produit ou non, et le cas échéant, de retravailler son pricing.
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