Son objectif : proposer aux internautes un outil de recherche spécialisé dans l'univers du voyage marqué par une profusion des offres. "Nous voulons offrir une précision et une exhaustivité, de manière à faire de Sprice.com un "One stop shop". Car à l'heure actuelle, les internautes visitent 4,2 sites avant de procéder à leur achat", explique Pascal Bordat, président de Sprice.com. La société compte ainsi prendre part à un marché de la recherche qui doit devenir substantiel, estimé de 7 à 9 milliards d'euros à l'horizon 2008-2009 dans le monde du e-tourisme.
Ce marché est particulièrement
convoité : divers acteurs majeurs aux Etats-Unis, comme Kayak et SideStep
envisagent de mettre les moyens pour entrer en Europe. Des acteurs sont déjà
présents en France comme Mobissimo et
Liligo qui s'est lancé à l'automne dernier, prenant Sprice de vitesse (De
son côté, Sprice compte se développer rapidement en Europe et en Asie. Sur le
court terme, le moteur de recherche est accessible en France, au Royaume-Uni,
ainsi qu'en Asie du Sud Est, à savoir à Singapour, en Malaisie et en Thaïlande.
Les prochaines étapes d'ici la fin de l'année seront notamment l'Allemagne,
l'Inde et la Chine.
Pour
Sprice.com souhaite se développer l'axe du low cost, un marché très important
en Asie où l'offre de voyage n'est pas aussi structurée en ligne qu'en France.
"En Europe, nous nous appuyons pour l'heure sur les agences de voyage
comme Ebookers ou Vivacances qui disposent d'accès à des produits low cost. Et
nous sommes en discussion pour l'intégration d'un consolidateur européen
spécialisé dans le domaine du low cost, ce qui nous permettra d'accéder à près
de 60 compagnies", précise Pascal Bordat.
Au cœur du moteur de recherche,
l'accent a été mis sur le développement de diverses fonctionnalités, proposant
des critères de tri avancés. Si sur le vol, le critère de sélection est
principalement le prix, sur les séjours, les internautes peuvent filtrer les
offres en fonction des mois, des destinations, des villes de départ, des
durées, des marchands... Pour la recherche d'hôtels, Sprice propose un outil de
géolocalisation, avec l'ensemble des informations concernant les produits
accessibles depuis une carte. Et le Web 2.0 n'a pas négligé : les résultats des
recherches recensent les commentaires des clients qui sont accessibles sur le
moteur de recherche. En Asie, Sprice.com compte aussi développer une offre
mobile.
D'un point de vue business, si Liligo avait expliqué choisir, sur le modèle de
Google, de faire payer à termes l'apport de trafic qualifié et le développement
de liens sponsorisés, Sprice a pour sa part imaginé un modèle économique plus
proche du comparateur de prix : ne sont référencés à l'heure actuelle en France
que les produits touristiques des acteurs du tourisme qui ont accepté de
reverser des commissions facturées au coût par clic (CPC), dont les prix se
situent entre 0,20 à 0,50 euro. Mais le moteur de recherche souhaite également
mettre en place des commissions calculées en fonction des taux d'acquisition
(CPA). Sprice.com compte également compléter ses revenus via des espaces
réservés à l'e-pub et à l'affichage des liens sponsorisés. Une newsletter
proposera en outre des offres de partenaires en push.
Pour atteindre l'objectif de rentabilité d'ici à deux ans et 1 million de visiteurs uniques mensuels par mois fin 2007, Sprice.com compte consacrer plus de la moitié des 8 millions d'euros levés l'été dernier au développement de la notoriété du site et à sa visibilité sur le Web. "Nous allons tout d'abord investir de manière à optimiser le référencement naturel de notre propre site sur les moteurs de recherche généralistes, pour remonter progressivement dans les premiers résultats. Nous réaliserons également des campagnes d'achat de mots-clés, et nous comptons sur le marketing viral", indique le président de Sprice.com. Le moteur de recherche de voyage compte aussi développer un réseau d'affiliation et de partenariat, comme c'est notamment le cas avec Orange.fr, le partenaire historique de Coelis. "Nous réfléchissons aussi à nouer des partenariats avec les institutionnels du voyage, comme les CDT, CRT et les Offices du Tourisme", ajoute Pascal Bordat.
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