3 Quels sont les mashups les plus
populaires ? Quels modèles économiques supportent ces applications ?
L'API de Google Maps reste l'une des plus utilisée malgré le nombre important
de kits de programmation aujourd'hui proposés par les éditeurs de sites. Le
site Cartewifi.neuf.fr proposé par Neuf Telecom permet par exemple de localiser
les points d'accès Wifi du réseau communautaire Fon. Le site Unvelovite.com,
qui permet de localiser des vélos en accès libre dans la ville de Lyon, est un
exemple d'utilisation simultanée de plusieurs API différentes : d'un coté l'API
Google Maps pour la cartographie et de l'autre l'API de Microsoft Virtual Earth
pour les photos aériennes. L'Internaute Magazine (édité par Benchmark Group,
par ailleurs éditeur du JDN) propose aussi des cartes de voeux basées sur
Google Maps.
Les e-commerçants proposent eux aussi des API. C'est notamment le cas de Amazon
qui autorise ainsi les développeurs à interroger son catalogue depuis d'autres
interfaces que celle du site Amazon.com. Le site Liveplasma.com propose ainsi
un accès au catalogue d'Amazon via une interface riche remaniée et adossée à un
nouveau mode de navigation par affinités stylistiques.
Bien que le navigateur Web soit le mode d'accès privilégié à des applications
en ligne, certains mashups peuvent être accessibles via une interface mobile
voire même incorporer des briques SMS par exemple. Le mashup Naviblog permet
ainsi de géolocaliser sur une carte Google Maps une photo mobloguée
(c'est-à-dire bloguée à partir d'un téléphone mobile) et un avis sur un lieu
précis.
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"Nos API permettent d'accroître l'écosystème d'applications basées sur nos
services et d'en favoriser l'appropriation par les internautes" explique
Sandrine Murcia, directrice Marketing de Google France. Dans ce cas l'objectif
n'est donc pas de directement monétiser le contenu mis à disposition mais de
faciliter l'adoption d'un standard.
Les fournisseurs d'APIs peuvent également proposer un modèle de partage des
revenus générés par le mashup. C'est par exemple le cas de Amazon qui rémunère
les développeurs d'applications tierces sur la base d'un contrat d'affiliation.
Les mashup peuvent ainsi être rémunérés à la performance. Le mashup peut
également monétiser le trafic généré par le biais de liens sponsorisés ou de
publicités au CPM.
Les fournisseurs des APIs le font généralement gratuitement sauf certains leaders qui pourraient proposer des services payants quand il y a une monétisation de l'utilisation du mashup. Mais leur but est surtout de permettre au plus grand nombre de diffuser leur contenus en l'adaptant à des besoins qu'ils n'auraient jamais pu identifier auparavant et dont le développement leur couterait beaucoup de temps.
5 Quels sont les risques et limites liés à l'exploitation d'un mashup
?
Les mashups exploitent souvent des données qui ne leur appartiennent pas. Il y a donc toujours potentiellement le risque que le fournisseur de l'API se fâche si cela impacte la disponibilité de ses serveurs. Les risques se situent aussi au niveau du mashup lui-même. Impossible de contrôler ce que font les développeurs avec les APIs. Si quelqu'un veux créer une carte Google Maps des cibles terroristes avec des codes d'accès ou des plans de bâtiments, difficile de l'en empêcher. Ce contenu peut même être caché de l'indexation des moteurs de recherche. Mais le principal désagrément des mashups vient des données qui sont utilisées via les APIs. Comment en contrôler la qualité ?
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