Dans l'Internet mondial, il faudrait avoir passé les six derniers mois sur Mars pour ne pas avoir entendu parler du Web 2.0. Mais, selon un sondage réalisé sur le site en juillet, 28 ne savent pas réellement ce que signifie "Web 2.0". Pas très bon signe, pour le concept. Pourtant, au-delà des débats sur la portée du phénomène, la pertinence de ses modèles ou sa pérennité, il existe bel et bien des caractéristiques objectives associées aux sites estampillés Web 2.0. A l'heure où la "deuxième révolution du Net" s'affiche à la Une de Libération, il est temps de se mettre à la page (Web) pour briller dans les dîners en ville. Ou comment reconnaître un site Web 2.0 en cinq points.
2 Les services ? Communautaires, sinon
rien la Toile La techno ? De l'Ajax ......... La navigation ? Légère comme un nuage Et si le doute persiste ?
Donner son avis, partager, s'exprimer, influencer. Du côté utilisateur,
l'Internet n'a jamais été aussi égocentrique, ni aussi altruiste. Je blogue
donc je suis, je met en scène mes passions sur
Le Web 2.0 se repère aux services ou aux applications proposés : ils sont
forcément collaboratifs. La nouvelle génération de sites demande
toujours à l'internaute de participer, que ce soit pour produire le contenu ou
le service (MySpace, YouTube, Del.icio.us, Wikipedia, Lycos IQ…), faire parler
d'un produit (le buzz marketing et la vidéo virale sont les deux techniques de
prédilection des e-marketeurs Web 2.0), commenter pour commenter, émettre des
recommandations, noter, voter, etc. Ce critère permet de découvrir de nouveaux
emplois du terme "Web 2.0" : il y a les sites Web 2.0, mais aussi les
campagnes Web 2.0 (Ford, Brandt…), ou encore les outils Web 2.0 (iDocs, Windows
Live…).
Là encore, le Web 2.0 n'a rien inventé. Il ne fait que recycler les concepts du
communautaire et du bouche à oreille. Oui, mais ça marche.
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A condition de soulever le capot, il est possible d'identifier le Web 2.0 grâce
aux technologies utilisées. La star est sans contexte Ajax, qui combine
deux standards de publication Web : JavaScript et XML (Ajax est l'acronyme de
Asynchronous JavaScript And XML). Ce langage évite notamment les temps de
chargement (il est possible d'afficher dynamiquement du contenu nouveau sans
recharger la page ou de précharger des images), et permet notamment de
concevoir des interfaces dites "riches". Google Maps et Netvibes, par
exemple, sont basés sur Ajax. Mais d'autres technologies sont associées au Web
2.0, comme le format RSS, le framework Ruby on Rails (Scoopeo…),
ou la technique de qualification de données Web des microformats (Flickr,
Blogmarks…). De manière générale, le Web 2.0 apprécie les systèmes
d'exploitation et les logiciels open source (Linux, Apache, MySQL, PHP).
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La navigation sur les sites Web 2.0 est légère : pas de barre verticale, plutôt
un menu horizontal pas trop chargé et/ou une information organisée par
"blocs", espacés entre eux. L'autre caractéristique, vraiment
spécifique, ce sont les "nuages de tags", suite de mots-clés
placés les uns à la suite des autres dans un espace dédié, représentant une
liste des sujets abordés sur le site, et dont la taille et la couleur dépendent
de leur popularité. Ils sont employés pour identifier les sujets les plus
importants et faciliter une navigation rapide. On peut en trouver par
exemple sur Flickr, Fotolia, DailyMotion, eSnips ou Plazes.
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Réunir l'ensemble des conditions précitées n'est pas nécessaire pour faire
entrer un site dans la tendance Web 2.0. Quelques uns suffisent. Au besoin,
d'autres éléments constitutifs peuvent étayer la démonstration. Le nom du
site, tout d'abord : à la mode de la terminaison en "oo" des
sites de première génération a succédé celle du "o" (Yoono,
Wikio, Zlio, Criteo, Eskobo, Meebo…) et du "r" (Flickr, Frappr,
Talkr, Flagr…). Pour les autres, le nom est généralement court et ludique,
avec souvent des z, des w… Vient ensuite le graphisme. La tarte à la crème,
dans ce domaine, consiste en un fond blanc (l'influence iPod ?) ou
dégradé très clair, flanqué d'un logo coloré utilisant une typographie arrondie.
Les "blocs" de contenus arrondissent eux aussi les angles, et la
palette de couleur est très colorée. L'ensemble offre un abord sympathique,
parfois enfantin, qui renforce la simplicité voulue de la navigation.
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