A partir de septembre, l'étude d'Audipresse, l'organisme qui fédère désormais l'ensemble des mesures d'audiences de la presse magazine et de la presse quotidienne, mesurera l'audience de la marque, à savoir son audience papier mais également celle d'Internet. C'est "un chantier clé", estime Arnaud de Puyfontaine, également président de Mondadori France, car "Internet comme le mobile présentent de formidables opportunités pour notre média". A la veille de passer le flambeau, Arnaud de Puyfontaine s'est déclaré "optimiste" sur l'avenir d'un secteur, saluant des français qui à plus de 97% lisent chaque mois au moins un magazine, battant ainsi le record du monde. Une foi dans le magazine qui devrait remettre du baume au coeur des éditeurs qui sont nombreux à ne pas avoir apprécié la petite phrase assassine d'Arnaud Lagardère (premier éditeur de presse magazine en France avec des titres comme Elle, Paris Match...) qui estimait lui que la presse écrite était morte... Arnaud de Puyfontaine préfère lui mettre en avant un secteur dynamique qui "continue à attirer les annonceurs". "On a aujourd'hui un marché qui fonctionne avec des titres qui ne cessent de se renouveler et il n'y a pas d'inéluctabilité du déclin", affirme-t-il. "La presse française" est en pleine ébullition certes reconnaît le président de l'APPM mais elle continue à susciter les convoitises comme en témoigne les intérêts des groupes étrangers comme le belge Roularta qui s'est offert le groupe Express-Expansion l'an dernier ou l'italien Mondadori qui a récemment racheter l'ex Emap France (troisième éditeur avec des titres comme Télé Star, Top Santé... ). Entre 2004 et 2006, l'insertion publicitaire dans les magazines a augmenté en moyenne de 2,6%, tandis que les investissements publicitaires ont été "relativement stables". En 2006, le montant des investissements publicitaires en presse magazine s'est élevé à 1,5 milliard d'euros nets. A l'heure des bilans, Arnaud de Puyfontaine a fait un point sur les chantiers en cours et notamment celui sur la modernisation du système de distribution. "Il serait insensé que ce système n'évolue pas" et "on ne pourra être pertinent dans notre discours de modernité du média magazine que si on arrive à vendre plus", estime-il. "Pour cela, on doit aller où sont nos acheteurs potentiels", a-t-il martelé, citant notamment l'ouverture de nouveaux points de vente en grande surface ou dans les galeries marchandes. Quant au nom de son successeur, il n'a pas voulu commenter la rumeur selon laquelle Fabrice Boé, président de Prisma Presse, deuxième éditeur français (Géo, Capital....) prendrait la président de l'APPM le 23 avril prochain. Pas de commentaires concernant Pierre Conte, président de Publiprint, régie publicitaire du groupe Le Figaro qui prendrait lui la présidence d'Audipresse. Il a juste déclaré que tous les deux "étaient de très bon candidats"...
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