Microsoft devrait attaquer Google
pour son approche "cavalière" du respect des droits d'auteur, mardi 6 mars, devant le congrès annuel de l'Association des éditeurs américains (AAP) à New York. Tandis que des auteurs et éditeurs ont du mal à rentrer dans leurs frais, "des entreprises qui ne produisent aucun contenu elles-mêmes et gagnent de l'argent uniquement sur le dos du contenu d'autres gens empochent des milliards [de dollars] grâce à la publicité et aux introductions en Bourse", s'apprête à dire Thomas Rubin, le principal conseiller juridique du groupe de Bill Gates, dans un discours dont on peut lire de larges extraits sur le site du Financial Times.
Dans une tribune publiée mardi dans le quotidien économique britannique, Thomas Rubin a déjà dénoncé l'attitude de Google. Il devrait réitérer ses critiques devant l'AAP, qui a déjà poursuivi Google pour son projet de numérisation des livres de bibliothèques du monde entier, appelé "Google Books" et lancé fin 2004. Google "viole systématiquement les droits d'auteur, prive les auteurs et les éditeurs d'une importante possibilité de revenus (...) et, ce faisant, sape leur motivation à créer", doit déclarer M. Rubin.
"NOUS NE VOUS CAUSERONS PAS PRÉJUDICE"
Google s'est "accordé le droit unilatéral de copier intégralement des livres protégés", doit-il encore lancer. Avant d'ajouter : "Google vous dit, comme à d'autres détenteurs de droits d'auteur : 'Faites-nous confiance, vous êtes protégés. Nous protégerons les copies digitales. Nous n'en montrerons que de courts extraits. Nous ne vous causerons pas préjudice, nous ferons votre promotion' (...) Mais quiconque se rend sur YouTube reconnaîtra immédiatement qu'il s'agit d'une approche semblable, et cavalière, des droits d'auteur."
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