Les producteurs de télévision ont décidé d’accélérer les discussions avec les sites de vidéos en ligne, et notamment Dailymotion qui est celui qui héberge le plus de contenus français. Le litige porte sur toutes les émissions qui se retrouvent en ligne sans autorisation sur ces sites.
Les précédents YouTube et Joost
C’est l’action aux Etats-Unis de Viacom contre YouTube qui a incité les producteurs français à passer à la vitesse supérieure. Et le fait que Joost, le projet de web-télé des créateurs de Skype, accepte de passer des deals avec les producteurs n’est pas non étranger à cette accélération.
Selon nos informations, le Syndicat des producteurs et créateurs d’émissions de télévision (Spect) qui regroupe les entreprises les plus importantes comme Endemol (Loft, Star Ac') ou Fremantle (La Nouvelle Star) s’est réuni mardi pour déterminer la stratégie à suivre. « La question qui se pose, explique Emery Doligé délégué général du Spect, c’est de savoir si on tente de trouver un accord à l’amiable ou si on attaque. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de discussions concrètes. Nous voulons savoir si les responsables des sites sont prêts à négocier ou non. »
Pas de menace de fermeture
Tout l’enjeu juridique est de déterminer si ces sites de vidéos en ligne sont de simples hébergeurs ou des diffuseurs. Dans ce second cas, ils seront forcés à négocier ou à retirer les vidéos issues d’émissions de télévision.
Pour le moment, le Spect ne brandit pas la menace ultime : faire retirer toutes les vidéos. Le syndicat va bientôt entamer des négociations avec les sites concernés
L’idée est d’imaginer une contrepartie financière. « Il faut trouver un modèle qui convienne à tout le monde, assure Emery Doligé. Ce pourrait être un pourcentage de la publicité, mais tout reste à inventer.» Chez les producteurs télé, on ne comprendrait pas que les mêmes deals, qui ont été passés avec les producteurs de musique, ne soient pas possibles avec eux.
L’idée est d’imaginer une contrepartie financière. « Il faut trouver un modèle qui convienne à tout le monde, assure Emery Doligé. Ce pourrait être un pourcentage de la publicité, mais tout reste à inventer.» Chez les producteurs télé, on ne comprendrait pas que les mêmes deals, qui ont été passés avec les producteurs de musique, ne soient pas possibles avec eux.
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