Adapter les formats classiques de la télévision au Net dans le cadre d'une communication institutionnelle, c'est le créneau dans lequel ont voulu se lancer Gregory Aymard et Jacob Graber. Après des études en communication audiovisuelle à la faculté de Nanterre et de multiples expériences en assistanat sur des plateaux professionnels, les deux entrepreneurs, qui n'ont pas encore la trentaine, ont créé Artmaker en septembre 2006.
Après avoir acheté en fonds propres leur matériel de montage et créé leur studio à St Germain-en-Laye, les deux acolytes ont contacté institutionnels et annonceurs pour leur proposer leurs services dans le domaine de la création audiovisuelle : "Notre positionnement, consistant à adapter les formats broadcasts au Web, peut convenir à tout type de clients, de l'agence plurimédia aux marques, en passant par les mairies", explique Grégory Aymard, l'un des deux fondateurs.
Ainsi, parmi les productions du studio Artmaker, on trouve des vidéos CRM pour Audi ou Le palais de Tokyo, mais aussi des films Web viraux réalisés pour Pizza Hut, ou encore une vidéo institutionnelle pour la mairie de Sannois. Niveau prix, même éventail : compter de 2.000 euros pour une vidéo institutionnelle, jusqu'à 50.000 euros pour des projets en studio nécessitant l'intervention d'une équipe nombreuse et la mise en place de décors.
L'originalité de cette structure réside certainement dans sa vision très créative des Web films : chaque musique est composée spécifiquement, et des scénarii de fiction élaborés permettent d'amener l'internaute à s'intéresser à un sujet, à priori pas toujours très attirant. "Le point commun entre toutes nos productions réside dans une volonté de stimuler l'internaute, afin de le faire rentrer dans l'univers du client", explique Jacob Graber.
Par ailleurs, au lieu de se contenter de réaliser et de monter les vidéos de ses clients et de leur fournir un simple DVD, Artmaker les accompagne également dans la diffusion Web de leurs réalisations : ainsi la vidéo finale est compressée en format flash, puis intégrée sur une page Web (adaptation de l'existant ou création).
Bien que l'entreprise fonctionne au jour le jour et arrive à rémunérer ses fondateurs, autant que les intermittents qu'elle emploie, Artmaker manque cependant de visibilité sur son avenir et recherche une activité récurrente avec un institutionnel ou une agence plurimédia. Pour l'instant la TPE a collaboré notamment avec Business Lab et Sequoia, mais aucun contrat récurrent n'a encore été signé.
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