Voici les résultats :
- Ségolène Royal. 355.800 euros
- Jean-Marie Le Pen. Au moins 1,4 million d’euros
- Nicolas Sarkozy. 1,1 million d’euros.
- François Bayrou. 607.000 euros
- Philippe de Villiers. 540.000 euros
- Dominique Voynet. Moins de 240.000 euros
- Marie George-Buffet. Au moins 120.000 euros
- Olivier Besancenot. 37.000 euros
- Arlette Laguiller. 12.000 euros + une clio
- Corinne Le Page. 2,4 millions d’euros.
- Et puis Nicolas Miguet, variable selon que l’on compte en vrai argent ou en billets de monopoly.
Chouette. On sait que Olivier Besancenot a acheté un appart à Paris pour un peu moins de 300.00 euros avec « quelqu’un », que François Bayrou possède un haras sous forme d’entreprise, et que Corinne Le Page sait bien gérer son cabinet d’avocat avec son époux. Bon, c’est aussi intéressant que de savoir si Johnny va divorcer d’Adeline. Comment ça il n’est plus marié avec Adeline ?
Des budgets de campagne qui gonflent
Plus intéressant serait de publier les budgets de campagne des différents candidats en course. Voici une liste qui n’est pas exhaustive, basée sur les déclarations des candidats ou de leurs proches.
Budgets de campagne 2007
- Bayrou. 8 millions d’euros
- Sarkozy. 20 millions d’euros
- Ségolène Royal. 20 millions d’euros
- Voynet. 1,4 million d’euros
- Le Pen. 13 millions d’euros « dont 1/5 consacré à la recherche des parrainages »
- Philippe de Villiers. 3,5 millions d’euros
C’est incomplet car les candidats publient rarement d’eux-mêmes les chiffres des coûts de leur campagne. Au total, la campagne électorale 2007, et ce uniquement pour les présidentielles, coûtera la bagatelle de près de 240 millions d’euros, organisation comprise. C’est cela aussi le prix de la démocratie. Aux Etats-Unis, pour la campagne présidentielle 2004, les deux principaux candidats, John Kerry et Georges Bush, ont dépassé ensemble 410 millions de dollars, notamment en spots télévisés. Ce qui ramené à la population, reste environ 2,5 fois plus élevé que les deux plus dépensiers de nos prétendants.
Plusieurs candidats, parmi les petits, peuvent prétendre à obtenir le financement de l’état. A condition d’obtenir les 500 signatures, chaque prétendant reçoit 153.000 euros d’avance forfaitaire. Puis après l’élection, 774.000 euros de plus. Si bien qu’en-dessous de 927.000 euros un candidat ne risque aucune perte d’argent. S’il obtient plus de 5% des suffrages exprimés par contre il peut prétendre à une prise en charge plus importante de la part de l’Etat. Les chiffres précis seront publiés dans les prochaines semaines. Mais grosso-modo les seuils de dépenses acceptées sont de 15,5 millions d’euros pour des candidats de premier tour et de 20,7 millions d’euros pour les deux candidats du second tout. L’Etat prend à sa charge la moitié de ce montant dans la limite des dépenses réalisées. Notons que le compte de campagne ne début son compte à rebours que lors de l’officialisation de la candidature. La légende veut que le trésorier de chaque candidat consacre la première dépense de la campagne à l’achat d’une montre qui précise les millionièmes de second. Qui a dit que le temps c’est de l’argent ?
Le classement précédent donne ainsi l’état des espérances des candidats. Le second tour pour et Ségolène Royal, l’embuscade pour Jean-Marie Le Pen, et le premier pour les autres dont François Bayrou dont le budget atteint la part maximale de remboursement de l’Etat pour un candidat, dont il devrait être, qui dépasse le seuil fatidique des 5%.
On pourrait croire que c’est un peu comme au foot où le classement des budgets ressemble étrangement à celui du classement sportif de la fin de saison. Il n’en est rien ici comme le montre ce petit tableau réalisé à partir des résultats aux élections présidentielles de 2002 et des comptes de campagne déposés par les candidats.
L’arrivée d’internet
En 2002, François Bayrou et Jean-Pierre Chevènement avaient été les plus internautophage avec environ 4% du budget de leur campagne dédié à Internet. Cette année, on peut penser que près de 20% du montant des dépenses sera versé à Internet. Entre l’achat des mots clés, des campagnes mails, de la création de sites et de blogs spécifiques, c’est ainsi 16 millions d’euros qui seront consacrés au marketing politique sur le web. On remarquera cependant que le marketing web n’en est tout de même qu’à son commencement. Pas de wiki sur les sites par exemple pour booster « la démocratie participative ». Pas de skype pour appeler ou se faire appeler gratuitement. Pas de PayPal pour des transactions sécurisées. Beaucoup de logiciels libres par contre pour la construction des sites de campagne. Un peu de virtuel sur Second Life, rien par contre sur World of Warcraft ! Sur ce dernier point, il paraît que la campagne sera suffisamment saignante comme cela.
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