Toujours est-il qu'à 10 heures du matin ce jeudi 18 janvier, 45 voitures étaient d'ores et déjà vendues sur le site, et que vendredi 19 janvier à 12 heures, ce chiffre avait grimpé à 79 voitures. " Nous obtenons un achat sur 50 mises en panier. Nous pensons que nous pourrons vendre la totalité du stock d'ici samedi soir", confie Jacques-Antoine Granjon. Pour le PDG, la bousculade sur le site tient à l'attractivité de la marque et de la voiture, qui reste un succès esthétique et technologique. "La difficulté de commercialisation de la 1007 est sans doute lié à son positionnement prix. Or la clé du succès de Vente-Privée, c'est justement le fait d'offrir ces beaux produits avec des remises très fortes, que nous arrivons à négocier en raison des volumétries que nous arrivons à écouler."
En effet, Peugeot avait accepté
de pratiquer une remise réellement très attractive de 31 %, faisant passer
le prix de vente du véhicule d'environ 17.000 euros à près de 11.000 euros.
Mais pour le constructeur automobile, pas question de dire qu'il s'agissait de
voitures bradées. "Cette décote était en effet conséquente, mais elle
était due à une dépréciation naturelle des voitures. Et le principe de ce type
de vente consiste à proposer des offres gagnant-gagnant, des bonnes affaires,
dans le contexte d'un site haut de gamme", indique Paul Sévin, directeur
commercial de Peugeot France.
Le constructeur a joué la carte de la transparence, de manière à bien montrer
qu'il ne s'agissait pas de se positionner en opposition avec son réseau de
distribution de voitures neuves. "Comme pour les ventes de vêtements ou de
maroquinerie, les marques proposent des articles de l'ancienne collection sur
Vente-Privée.com. Pour Peugeot, cette opération était conçue dans cette
optique", rappelle le directeur commercial de Peugeot France.
Du côté de Vente-Privée, le site assure aux marques qu'elles touchent bien des
particuliers et non des semi-grossistes : il n'est pas possible pour un
internaute d'acheter plus de deux articles identiques, le système se bloquant
au-delà en rappelant à l'internaute les conditions générales de vente.
"Nous faisons très attention à cette question de manière générale, car
nous ne voulons pas qu'une petite boutique de maroquinerie par exemple, achète
sur notre site une quinzaine de sacs d'une grande marque pour les proposer à la
vente, sans avoir l'accord de distribution de la marque", détaille le PDG
de Vente-Privée. Le fait que le constructeur gère en direct les bons de
commande représentait également un autre filtre dans cette opération montée
avec Peugeot.
Même s'il est encore un peut tôt pour tirer un bilan par rapport à l'opération, le constructeur automobile s'estime satisfait. "Nous souhaitons toutefois prendre un peu de recul par rapport à cette opération. Nous voulions avant tout tester s'il était possible de capter une envie d'achat sur Internet et d'enregistrer des réservations dont les acomptes versés étaient relativement importants. Mais cela ne signifie pas que ce type d'opération deviendra récurrent et systématique", indique Paul Sévin. Pour sa part, Vente-Privée pense à l'avenir réduire le temps de blocage des articles dans les paniers à 5 minutes pour ce type de vente, afin de faciliter l'accès aux produits disponibles, et donc écouler les stocks plus rapidement.
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