Pour y parvenir, Last.fm propose à ses membres de "tagguer" les morceaux en incluant les liens potentiels vers d'autres artistes. Les membres ont également la possibilité de créer des listes de lecture et de se lier avec d'autres membres aux goûts proches des leurs afin de découvrir leurs listes de lecture. Le lecteur Flash téléchargeable de Last.fm est en outre localisé, ce qui permet aux membres de recevoir des informations pertinentes en fonction de leur situation sur leurs groupes favoris : dates des concerts ou encore sorties des albums etc. De plus les créateurs ou labels qui le souhaitent peuvent créer leur propre espace afin de diffuser et de promouvoir leurs titres. Ils ont également la possibilité de proposer un lien vers leur espace de vente, et ce quel qu'il soit.
Alors qu'il n'existait
jusque-là que deux versions du site, l'une en japonais et l'autre en anglais,
Last.fm proposait déjà les biographies et extraits musicaux de nombreux
artistes français et aurait, d'après le fondateur, un noyau de fans importants
en France. Avec la traduction du site, Last.fm, qui emploie deux français sur
27 employés, veut passer à la vitesse supérieure : "La première étape
est de traduire le site pour montrer notre volonté de communiquer avec les
labels et artistes français. Nous les inviterons ensuite à ajouter leurs
morceaux et événements sur le site", explique Martin Stitskel.
La société lance simultanément des versions en allemand, italien, russe,
portugais, espagnol, coréen et mandarin. Ces versions traduites seront pour le
moment pilotées depuis Londres, où se situe le siège de l'entreprise. D'ici à
trois ans environ, le fondateur envisage d'implanter des bureaux dans les pays
où Last.fm sera disponible.
Pour populariser l'usage de sa plate-forme, Last.fm ne compte que sur le
bouche-à-oreille, le meilleur moyen, selon Martin Stitskel, d'attirer de
véritables passionnés de musique qui sauront enrichir correctement la base de
recommandations.
Tout n'est pas gratuit sur Last.fm : un abonnement premium permet ainsi d'accéder à des fonctions plus complexes. La majeure partie des revenus de la société provient cependant de la vente d'espaces publicitaires ainsi que des accords commerciaux passés avec des éditeurs, le cybermarchand Amazon, et des marchands de tickets de concerts. Un modèle économique qui a su convaincre les investisseurs puisque la start-up a bénéficié en mai d'une première levée de fonds (sans doute à l'origine de cette internationalisation) auprès d'Index Ventures, pour un montant non révélé.
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