Google, nouveau canal de distribution du cinéma ? Est-ce la, un nouveau signe qui tendrait A repenser certains métiers et leurs modèles économiques. L’avenir nous lle dira …..Ce qui est certains,c’est que la révolution économique « Internet « commence a peine a pointer son nez.
De fait, à l'exception des avant-premières,
qui de part et d'autre de l'Atlantique ont eu lieu dans des cinémas, Autumn,
polar qui se passe à Paris et qui met en scène, dans la langue de Molière, des
acteurs français tels que Laurent Lucas, Irène Jacob, Michel Aumont, Benjamin
Rolland ou encore Jean-Claude Dreyfus, n'est disponible que sur le Net. Avec
des différences toutefois entre le Vieux et le Nouveau continent.
Aux Etats-Unis, le film est accessible en streaming et en téléchargement payant
sur la plate-forme de VOD de Google. Dans le premier cas, il est vendu 3,99
dollars, tandis que dans le second, il est commercialisé 9,99 dollars. En
France, en revanche, la plate-forme de VOD de Google n'étant pas disponible, le
film est accessible gratuitement, mais uniquement en streaming. Cette offre est
complétée par un DVD (également disponible outre-Atlantique), qui peut-être
acheté en ligne sur le site dédié au film, Autumnmovie.com. Autant d'options
qui en France sont gratuites pour le producteur, y compris pour la vente de
DVD, Google ne percevant aucune commission sur les transactions effectuées. De
même, celui-ci n'est intervenu à aucun moment dans la réalisation du film.
Ce modèle économique étonne, que ce soit côté producteur ou côté Google.
"Sur ce point, tout reste encore à construire en France, admet Stefan
Lechere, directeur des partenariats stratégiques de Google France. Nous ne
sommes qu'au tout début de cette aventure. En France comme aux Etats-Unis, nous
travaillons sur des solutions de monétisation de ces contenus. Mais
contrairement à la solution choisie outre-Atlantique, nous travaillons sur un
modèle gratuit financé par la publicité."
De son côté, Ra'up McGee
justifie son initiative par des arguments logiques. "L'idée de diffuser
mon film sur Google Vidéo m'est venue en raison des difficultés que je
rencontrais pour diffuser mon film dans un nombre suffisant de salles en France
et aux Etats-Unis. Aussi, plutôt que de le conserver sur une étagère, j'ai
décidé de le rendre accessible en téléchargement sur Internet. Par ailleurs, je
pense vraiment que le futur est en ligne. Alors pourquoi hésiter ? D'autant
qu'avec Google, vous ne perdez pas le contrôle de votre oeuvre suite à des
choix artistiques imposés par une compagnie."
Et ce n'est pas l'épineuse question de la chronologie des médias qui pourrait
inciter Ra'up McGee à faire machine arrière. Car son film n'étant pas distribué
dans les salles, cette règle qui stipule l'ordre des canaux par lesquels une
oeuvre cinématographique doit être distribuée, peut difficilement s'appliquer.
Le seul argument de taille qui pourrait sans doute faire revenir le producteur
sur son choix est le développement de la notoriété du film, encourageant alors
un réseau de salles à le distribuer.
Pour l'instant, les résultats sont encourageants sans être spectaculaires : depuis le début de l'année, le film a été téléchargé 500.000 fois, 90 % du temps par des Français. Donc gratuitement, puisque seuls 11.000 téléchargements payants ont été effectués selon Google. Ce qui reste encore trop peu pour rentabiliser l'initiative. Mais à terme, le buzz pourrait payer, à moins que Google France ne trouve rapidement un vrai modèle économique. Quoi qu'il en soit, la machine est lancée et
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