1 Recruter mais également fidéliser ses
visiteurs Concevoir un contenu vidéo à valeur
ajoutée
Si les vertus de divertissement, de buzz, et de publicité liées au format vidéo
ne sont plus à démontrer, au regard de la croissance du nombre d'e-pub vidéos
ou en rich média qui sont désormais produites, l'attractivité de la vidéo
dépasse le seul objectif de recrutement de clients sur Internet. "Un
constat s'impose : les sites de marque qui s'adressent au grand public,
deviennent, par nature, des sites médias. Ils doivent donc entrer tout comme
les sites médias, dans une démarche de fidélisation de leur audience, qui
implique une création de contenus de divertissement et d'information"
A l'instar des FAI qui ont bien intégré ce changement en termes de marketing et
de communication, les sites de marques commencent progressivement à
s'intéresser à cette problématique. Danone réalise, par exemple, une WebTV sur
le thème de la nutrition, et publie de véritables émissions sur ce site. En
effet dans une démarche de créations de contenus informationnels, la vidéo
permet une très forte attractivité. Une tendance confirmée par la popularité
des séquences vidéo sur les sites de partage vidéo comme YouTube et Daily
Motion. "Pour ce faire, les marques doivent définir le profil des internautes
qui viennent consulter leur site, ainsi que leurs attentes, afin de définir
ensuite, les productions vidéo à réaliser en conséquence
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soi. Il convient donc, avant
toute chose, de s'assurer de l'intérêt d'une présentation en vidéo d'un produit
ou d'un concept nouveaux. Dans le cas inverse, la multiplication des prises de
vues photos d'un produit suffit amplement, et s'avère beaucoup moins complexe à
réaliser. Cependant, un contenu vidéo peut permettre à certains marchands en
ligne d'expliquer des concepts complexes. C'est le cas de
qui a développé une plate-forme didactique de vidéos interactives à destination du grand public pour vulgariser les concepts généraux sur le thème des stock options.
"La vidéo offre également la possibilité de mettre un visage sur une marque, ou de mettre en valeur une expertise", indique le fondateur de Prod Interactive, qui réalise de manière hebdomadaire pour
la Fnaim
une WebTV dans le secteur immobilier. Dans ce cadre,
la Fnaim
présente des actualités en images, et réalise des réponses d'experts sur des sujets pointus.
En ce qui concerne la forme des
contenus vidéo à présenter, il convient de privilégier des formats courts d'1
minute 30 à 2 minutes, sur des sujets très anglés et précis, de manière à faire
le tour d'une question en très peu de temps. De même, dans le domaine de la
création de films d'animation, des contraintes de présentation s'imposent.
"La tendance est à la consommation de beaucoup d'images rapidement vues.
C'est pourquoi, mieux vaut privilégier une phrase clé, une accroche, plutôt que
beaucoup de textes. Nous conseillons aux annonceurs de communiquer davantage
sur un pourcentage, par exemple, que sur un message complexe" Dans ce domaine, les acteurs
assistent à une explosion de la demande de films d'animations pour des sites en
rich media, le prix étant aujourd'hui plus abordable, et les annonceurs étant à
la recherche d'une "patte" graphique en termes de création vidéo,
au-delà de la 3D et de la vidéo. Définir un environnement pour la
production vidéo
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La palette des créations de contenus vidéos peut être extrêmement large : elle
va de la vidéo one shot pour le lancement d'un nouveau produit, par exemple, à
la création de programmes récurrents spécialisés sur un thème particulier. Le
contenu vidéo peut être proposé de façon simple dans une page Web, ou être
présenté avec des slides synchronisées qui présentent de manière synthétique
les différents points détaillés dans le film.
En ce qui concerne le concept
de
la WebTV
, la conception des années 2000, dans lesquelles une WebTV se présentait comme de véritables chaînes télévisuelles est désormais révolu. "Aujourd'hui, une WebTV est un espace qui intègre une grille des programmes, dont la mise à jour des contenus est régulière" Cette mise à jour peut toutefois être quotidienne, hebdomadaire, bimensuelle ou mensuelle, en fonction des moyens que les marques allouent à ces programmes.
La WebTV
implique également que le contenu soit organisé en fonction des différents types de contenus proposés, tels que des reportages, des actualités ou des interviews. Ces contenus vidéo doivent ensuite être présentés dans un environnement homogène dans lequel l'internaute peut zapper entre les différentes chaînes.
4 Connaître les pré-requis techniques
En termes de formats, l'encodage minimal des vidéos est dorénavant de 250
kbits, ce qui représente une taille de la vidéo de l'ordre d'un 8ème d'écran.
En effet, l'encodage en très bas débit avec des formats de 30 kbits et 128
kbits des années 2000, et qui donnaient lieu à des vidéos de la taille d'un
timbre poste, est aujourd'hui à proscrire. En ce qui concerne la question du
streaming ou du téléchargement, pour Gilles Raillard, le format flash s'est
désormais imposé ces deux dernières années au détriment de celui de Windows ou
de Real. "Le flash offre en effet une plus grande fluidité, car il
n'impose pas l'installation d'un exécutable, ce qui représente un obstacle pour
le très grand public et les nouveaux internautes qui ne sont pas très à l'aise
avec les questions techniques". Le format Flash est donc devenu un
standard, même si les marques peuvent toujours demander d'autres formats pour
des raisons d'accessibilité. De même, les vidéos au format Flash peuvent être
mises sur le serveur FTTP, ce qui n'impose donc pas aux sites la contrainte de
disposer d'un serveur vidéo.
En ce qui concerne la création
d'une vidéo d'animation, si la création suit le processus classique de création
infographique, la récupération des sources est une contrainte qui ne doit pas
être négligée, selon Pierre Magnol, motion designer de Kurtz Médias. "Pour
l'animation d'un logo, par exemple, nous nous trouvons souvent obligés
d'attendre la récupération du logo chez l'imprimeur. D'où l'importance de la
préparation des sources pour l'animation". De manière plus générale dans
le domaine de l'animation, il est important de consulter en amont l'agence ou
le motion designer, afin de connaître rapidement les contraintes techniques
liées à l'animation, dont le temps de réalisation dépend du texte, des images
3D ou de synthèse. "Ce qui est d'autant plus vrai, lorsque la vidéo est
axée autour de l'animation" Définir un budget pour les contenus
vidéo
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Pour publier des vidéos sur son site, l'achat des droits auprès des ayant
droits peut rapidement devenir très compliqué, notamment pour les voyagistes
qui choisiraient de présenter des destinations lointaines. Les sites marchands
et les marques ont donc tout intérêt à produire leurs propres vidéos. D'autant
plus que les coûts de fabrication se sont réduits ces dernières années.
"Une prestation clé en main varie entre 1.500 et 2.000 euros pour le
tournage, le montage et l'encodage. Et la production d'une WebTV, avec
des mises à jour de contenus vidéo peut être réalisée pour un budget de 5.000
euros mensuels"
Ce niveau de prix s'explique par le fait que le tout numérique permet de réaliser des tournages pour le Web avec un matériel plus léger, en DVCam, ce qui permet des productions vidéo moins onéreuses que les tournages en BetaCam. le tournage d'un film pour le Web n'impose pas un banc de montage professionnel (un simple PC avec une carte d'acquisition et un logiciel de montage suffit), et offre un processus de production simplifié. Il en va de même pour les films d'animation, dont les budgets sont de 2.000 à 6.000 euros pour un film de 1 minute à 1 minute 30. Ces prix peuvent néanmoins être plus importants, si le film d'animation ne se limite pas à l'animation d'éléments infographiques, mais nécessite un tournage. Cependant, les modes de consommation de la vidéo risquent d'évoluer sur le Net : les internautes peuvent en effet progressivement préférer la consultation de vidéo en plein écran ou HD d'ici quelques années, ce qui risque de faire rapidement grimper les prix.
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