Exalead Moteur de recherche WEB 2,0

EXALEAD WEB 2;0

Pour se différencier de Google, Exalead lance un nouveau moteur de recherche. Objectif : fédérer les usagers férus du Web 2.0 grâce à de multiples innovations.   

Alors que Google n'en fini plus de grandir, Exalead, lui vient de renaître. La nouvelle mouture de son moteur de recherche grand public [Exalead vend des solutions de recherche professionnelle ndlr] met en avant quelques innovations qui ne devraient laisser indifférents ni les aficionados, ni le grand public à la recherche d'outils de navigation ergonomiques. Alors que la mécanique du moteur reste la même, l'équipe d'Exalead a passé neuf mois à effectuer des tests auprès de profils d'utilisateurs variés dans différents pays pour adapter son ergonomie et ses services aux modes de recherche les plus divers. Outre un relooking très 2.0 de son interface, Exalead propose quelques nouveautés telles que l'affichage des vignettes en face des résultats de recherche afin de visualiser un aperçu du contenu d'un site avant de cliquer sur le lien correspondant. Mais un mode d'affichage classique reste toutefois possible, de même que le mode d'affichage comprenant les métas-données présentes dans les pages. Celui-ci permet d'indexer les contenus, et ainsi de visualiser automatiquement quels types de fichiers sont disponibles à une adresse donnée (audio, vidéo, etc). ci permet d'effectuer une recherche dans la recherche : les catégories et requêtes connexes s'y

Le moteur fournit par ailleurs une sorte de "zapette". Positionnée à droite des résultats, celle- affichent pour aider l'internaute à approfondir sa requête. En outre, l'utilisateur peut, grâce à cet outil, déterminer précisément le type de données à rechercher ou à exclure : audio, vidéo, mais aussi PDF ou encore .doc. "Les fonctionnalités apparentes de la zapette sont faites pour l'internaute moyen", explique François Bourdoncle, président d'Exalead. Il pourra par exemple avoir un aperçu des liens connexes ou des catégories de l'annuaire auxquels sa requête renvoie. Mais en dépliant totalement l'interface, il peut également utiliser des fonctionnalités plus avancés."

Les utilisateurs qui le souhaitent peuvent également personnaliser leur page de recherche en y enregistrant leurs favoris. Cette fonctionnalité a été pensée, sur le mode des pages d'accueil personnalisables, pour permettre aux utilisateurs de retrouver leur univers de données partout où ils sont. Les articles en provenance des sites d'informations sont quant à eux identifiés par un logo, mais ne font pas l'objet d'un onglet ou d'une page spécifique dans le moteur, contrairement à ce que propose Google News. "Nous voulons travailler avec les medias et pas contre eux ou sans leur autorisation. Nous envisageons par exemple de leur proposer de paramétrer leur identité", précise François Bourdoncle.

En outre, à travers le projet Quero, un programme d'étude européen sur les technologies de recherche multimédia, Exalead a l'occasion de pousser et de tester des projets autour de la reconnaissance des contenus. Pourquoi en effet se borner à effectuer des recherches sur les métadonnées, quand on peut directement décoder une vidéo ou un son ? Des recherches entreprises en collaboration avec l'institut de recherche et de coordination acoustique musique (IRCAM) vont par exemple dans ce sens.

Ce genre de gadget utile devrait se multiplier rapidement sur Exalead qui se veut un moteur porteur de l'innovation, à l'instar de Google à ses débuts. Mais pour le moteur, qui commence à peine à sous-traiter des liens sponsorisés chez Yahoo Search marketing, pas question de devenir, à l'image des grands moteurs, une régie publicitaire mondiale. Son fondateur compte plutôt s'imposer en affirmant sa différence, grâce à la fédération des aficionados de l'innovation, et de la communauté 2.0, férue d'usages participatifs.

Le moteur, qui ne référence pas moins de huit milliards de pages Web, traduit en français et en anglais (et bientôt en allemand) veut devenir le cinquième moteur mondial. "A nouveaux usages, nouveau moteur. Nous visons une part du marché mondial de la recherche de 4 à 5 % d'ici quelques mois, en étant le premier moteur alternatif", revendique François Bourdoncle.