D'autre part, Mistergooddeal a souhaité s'équiper d'un outil, car en tant que pure-player, la politique du marchand consiste à privilégier une gestion en interne des activités stratégiques touchant à son cœur de métier. Après un benchmark des différentes solutions, il est apparu que les outils étaient plutôt orientés vers un usage par des agences spécialisées, et donc moins accessibles en direct. "Notre choix s'est finalement porté sur Bidbuddy, car The Search Works disposait d'une assise importante au Royaume-Uni, ce qui nous apportait également la preuve que l'outil était adapté aux attentes de clients même dans un marché plus mature que celui de la Franc", détaille le responsable partenariat.
Le marchand sur Internet a fait le choix d'une formule au volume de mots clés, reversant ainsi une partie des dépenses en liens sponsorisés à The Search Works. "Une facturation au clic serait moins rentable, car sur notre marché les coûts au clic sont relativement faibles, de l'ordre de 0,05 et 0,20 euro", explique Guillaume Sarthoulet. En ce qui concerne la migration sur l'outil, Mistergooddeal a tout d'abord réalisé des tests : "nous avons tout d'abord intégré la gestion des campagnes de mots-clés sur les moteurs de recherche de Yahoo Search Marketing et de Miva avant d'intégrer celles menées sur Google, dont la part est beaucoup plus importante".
Aujourd'hui, le responsable
partenariats déclare passer deux fois moins de temps à gérer les campagnes de
liens sponsorisés, depuis la mise en œuvre de l'outil en août 2005. Il assure
un suivi hebdomadaire des mots-clés par rapport au niveau de chiffre d'affaires
qu'ils génèrent. Et en fonction des retours, il augmente et diminue le niveau
d'enchères, s'appuyant alors sur des règles de rentabilité, qui permettent de
fixer un niveau de CPC maximum et de CPC minimum. Car tout l'enjeu des
campagnes de liens sponsorisés consiste à obtenir un bon équilibre entre le
volume et la rentabilité.
Mais tout dépend de la stratégie que se fixe le marchand, sachant que celle de
Mistergooddeal, comme la plupart des sites marchands, consiste à attirer sur le
site un trafic qualifié pour assurer un taux de transformation le plus important
sur ses produits. Cela impose donc au responsable des campagnes de liens
sponsorisés de se positionner sur des niches de mots-clés sur lesquelles la
concurrence est moins forte. Si les mots-clés génériques, comme par exemple
"lave-linge", pèsent pour plus de 50 % du trafic, force est de
constater que la concurrence est importante, et que la rentabilité l'est
progressivement moins. "Comme la très grande majorité des marchands est
présente sur les mots-clés génériques, tout le travail consiste à se positionner
sur des requêtes plus complexes, associant plusieurs mots-clés comme par
exemple 'lave-linge Ariston pas cher'. Cela nous permet de toucher une
population plus mature, plus avertie par rapport à Internet, qui présente donc
plus de chances d'acheter, ou qui est plus avancée dans son cycle
d'achat". D'autre part, ce type de requête complexe permet également de se
positionner sur une cible discount, qui correspond à son positionnement.
Par ailleurs, Mistergoodeal
gère dorénavant dix fois plus de mots clés sur Google. Si auparavant le site
gérait quelques milliers de mots-clés, il en compte aujourd'hui quelques
dizaines de milliers sur l'ensemble des moteurs de recherche. En effet, le
marchand a testé de nouveaux mots-clés, dont le responsable n'aurait pas
soupçonné le potentiel : des mots-clés comme "évier",
"guitare", ou "radiateur", qui ne font pas partie du cœur
de métier de MisterGoodDeal, mais qui drainent un bon niveau de trafic.
Pour cela, Guillaume Sarthoulet travaille en lien avec les équipes des moteurs
de recherche : il précise les catégories de produits du catalogue pour
lesquelles il compte réaliser des campagnes de mots-clés. "Les équipes de
Google qui sont toujours de bon conseil, me proposent ensuite divers mots-clés.
Et dans cette liste, je choisis les mots-clés que j'estime les plus
pertinents". Pour ensuite tester ces nouveaux mots-clés, il convient de
pousser le niveau d'enchères, même si ces mots-clés ne sont pas rentables sur
les 4 à 5 premiers jours. Le responsable applique cette même méthode pour les
mots-clés qui ont une forte saisonnalité : "il est important de conserver
un historique fort, pour enregistrer de bons résultats lors des saisons hautes.
Car si l'on désactive des mots-clés, on perd l'historique". Un point qui
est important dans Google, et sur lequel va certainement travailler The Search
Works afin d'intégrer à l'outil tous les paramètres que Google prend en compte
pour son classement.
Si pour l'heure, Yahoo propose une gestion plus simple et plus transparente du
positionnement, en donnant la position et le niveau d'investissement, dans sa
prochaine version, l'outil devrait se rapprocher de celui de Google. Toutefois,
pour Guillaume Sarthoulet, le changement ne sera très certainement pas brutal,
et celui-ci ne craint pas de perte de position radicale. De son côté, Google
serait également en train de travailler sur la pertinence de la page de
redirection, via une analyse de la page d'atterrissage, afin de faire remonter
les marchands qui proposent vraiment les produits sur leur site.
Parallèlement à ce travail d'optimisation des campagnes de liens sponsorisées,
le responsable partenariats réalise un suivi très précis de la rentabilité,
pour éventuellement s'assurer que Mistergooddeal ne soit pas victime de fraude
au clic. Pour ce faire, il utilise son outil de tracking en interne des
campagnes média, qui lui permet de comptabiliser le nombre de visiteurs
uniques, et de suivre les clics de l'ensemble des partenaires.
Sont consignés dans une fiche Excel, les rapports entre le nombre de clics délivrés et le nombre de visiteurs uniques, la moyenne se situant entre 1,1 à 1,2 clic par visiteur unique. Au-delà, le responsable partenariat cherche à comprendre les raisons d'un écart. Cette façon de procéder permet ainsi à Mistergooddeal de réaliser un suivi plus large de l'ensemble des partenaires dont la rétribution est réalisée au clic. "Nous suivons bien entendu de près cette question de la fraude au clic, car elle peut avoir des effets importants sur la rentabilité. Mais à l'heure actuelle, nous n'avons encore jamais détecté de fraude sur les moteurs de recherche", affirme Guillaume Sarthoulet.
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