Le lancement du navigateur web Firefox 2, la semaine dernière, a été l'occasion pour le Conseil régional d'Ile-de-France d'ouvrir ses portes à la communauté open source et de témoigner de son intérêt pour le logiciel libre... Mais à quel prix ? Interrogé par NetEco.com sur ce sujet, Jean-Baptiste Roger, conseiller technique de Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional, a indiqué :
"Mozilla Europe, basée à Paris, participe de l'entretien et de l'amélioration constante d'un logiciel gratuit, open source et de grande qualité. C'est la raison pour laquelle nous leur avons proposé que cette soirée festive soit organisée par la Région." "Nous avons participé aux frais, mis à disposition les locaux et du matériel informatique, le temps de la soirée. Il est très difficile d'évaluer son coût total puisque nous avons des fournisseurs avec lesquels nous avons un marché à l'année."
Avant d'ajouter : "Pour mémoire, si l'usage de Firefox se fonde d'abord sur du bouche à oreille, il s'agissait pour nous de donner à ce logiciel, mais plus largement à la filière du 'libre', une visibilité encore plus grande." La Région IDF, rappelons-le, entend "mixer le plus naturellement possible de l'open source et du propriétaire." Dans cet esprit, le Conseil a installé nativement Firefox dès la version 1.0 mais a attendu la soirée de lancement de la V2, le 26 octobre 2006, pour officialiser l'intégration du navigateur web open source sur l'ensemble de ses 1500 postes. Firefox, né sur les cendres de Netscape avec des moyens limités, a bien grandi. Le navigateur bénéficie à la fois d'un développement communautaire encadré par la fondation (mozilla.org) et du savoir-faire commercial de Mozilla Corp. (mozilla.com). Ainsi, les partenariats publicitaires signés avec des sociétés comme Google et Yahoo permettent à Mozilla de générer un CA annuel de plusieurs dizaines de millions de dollars. Jean-Baptiste Roger a déclaré à ce propos : "Si vous fabriquez un logiciel utilisé par 60 millions de personnes, vous attirez l'intérêt du secteur et des richissimes jeunes entrepreneurs du secteur [...] Si aujourd'hui [Mozilla] peut lever des fonds, c'est sans doute le début d'une belle 'success story' qui peut profiter à toute la filière du libre." Avant de conclure sur "l'énergie déployée par Mozilla pour finaliser et faire connaître un logiciel qui demeure gratuit, libre et ouvert à tous." Free comme "Free Beer", donc.
Commentaires