L’amitié née sur Internet serait tout sauf virtuelle : telle est la conclusion de l’enquête menée par l’université de Southern California, aux Etats-Unis
Une étude américaine, repérée par La
Reppublica, pointe le développement des relations amicales virtuelles. Au total, 2.000 cobayes ont accepté de répondre à un sondage qui visait à analyser les mutations sociales provoquées par les nouveaux médias.
4,6 amis par an...
Presque la moitié des interviewés affirment nourrir des sentiments aussi profonds pour les amis rencontrés virtuellement que pour les autres. Et il est un fait qu’Internet représente de plus en plus un lieu où se nouent contacts et amitiés, remarquent les chercheurs. Ainsi, le panel interrogé a connu 4,6 amis en ligne pendant l’année.
"Second life"
Aux Etats-Unis, les portails comme MySpace et
Bebo
concentrent le plus d’utilisateurs. Ils représentent autant d'espaces qui ne sont pas entièrement cloisonnés, constatent les chercheurs.
Tout d’abord, certains individus qui se connaissent sur Internet, décident de se rencontrer physiquement. Puis, pour 40% des interviewés, le web constitue d’abord un outil efficace
pour demeurer en relation avec quelqu’un de connu dans le monde physique, qu’il s’agisse d’amis ou de liens familiaux.
Autre tendance, note l’étude: depuis 2003, le nombre de '
blogs' a tout simplement doublé : Internet s’affirme comme lieu d’expression.
- Les Français sont plus nombreux que les Britanniques et les Américains à utiliser les sites de rencontres sur internet, selon une étude réalisée par le cabinet comScore Networks.
"Les Français peuvent avoir un comportement plus charmeur et direct, donc peut-être que cela joue", a déclaré le directeur de comScore Europe, Bob Ivins.
Le cabinet, dont l'étude repose sur un panel représentatif de deux millions d'internautes dans le
monde, a étudié les visites des cinq sites de rencontres les plus importants dans ces trois pays.
Il en résulte que 22% des internautes en France, âgés de quinze ans et plus, ont visité un de ces sites en décembre 2006, contre 20% en Grande-Bretagne et 13% aux Etats-Unis.
Autre piste pour expliquer la popularité des sites de rencontres dans l'Hexagone, la plupart ne font payer que les hommes, les femmes y ayant accès gratuitement.
"Cela tient compte d'une attitude plus galante," a déclaré Ivins.
Le marché des rencontres en ligne est aussi plus mature aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, ce qui pourrait expliquer que le phénomène prenne toujours de l'ampleur en France, a expliqué Ivins.
Selon l'étude, le site de rencontres le plus populaire en France est
Meetic, avec 2,3 millions de visiteurs en décembre. Quelque 1,4 million de Britanniques ont été sur le site DatingDirect.com et 4,5 millions d'Américains sur Yahoo! Personals.
Ivins a déclaré que l'affluence sur ces sites semblait connaître un pic en juillet en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis et en septembre en France.
L'étude montre également que ce marché n'est pas dominé par un seul acteur. Si en France Meetic contrôle 50% des parts de marché, Yahoo! Personals et
DatingDirect.com représentent respectivement un quart du marché aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
"Il y a des personnes qui vont voir à droite à gauche, ce qui crée un bouillonnement sur le marché", a dit Ivins.
"Si leur activité est réellement de faire se rencontrer des personnes pour une relation durable, alors ils veulent que ces personnes viennent et repartent après avoir rencontré la personne de leurs rêves", a-t-il ajouté.
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